Plus les personnes avancent en âge, plus ils se concentrent sur les moments les plus importants de la vie quotidienne, tandis que plus on est jeune plus on prend du plaisir à essayer de nouvelles expériences . En effet, plusieurs scientifiques expliquent l’effet de positivité observé chez les personnes âgées à travers la théorie de la sélectivité socio-émotionnelle.
Selon cette théorie, le temps serait le facteur dominant influençant la motivation et les buts au cours de la vie. Les buts liés à l ‘émotion seront privilégiés par les personnes âgées tandis que les buts liés à la raison seront mis en place par les plus jeunes. Ainsi, les personnes âgées se centreraient sur le temps qu’elles pensent encore avoir pour se focaliser sur ce qui es de plus cher dans cette vie à leurs yeux, afin d’augmenter leur bien être. Chez les personnes plus jeunes le temps n’est pas compté puisqu ‘ils pensent avoir la vie devant eux donc ils sont constamment a la recherche de la nouveauté , de l’expérience. Des études montrent en effet que la plupart des individus deviennent plus heureux en vieillissant et ont un meilleur contrôle émotionnel que les plus jeunes. Plusieurs chercheurs suggèrent que ce bonheur est lié en partie au fait qu’ils traitent préférentiellement les informations positives. La théorie de la sélectivité socio-émotionnelle engage avec l’age une concentration exclusive sur les informations émotionnellement positives et module donc notre réseau social, et donc la qualité de celui ci . Ainsi, les personne âgées réduisent leur réseau social ; limitent le nombre des contacts en se centrant sur les personnes importantes , de qualité émotionnellement. C’est donc le choix de la qualité des relations au détriment de la quantité qui pour les jeunes est fortement le contraire. Les « plus vieux » se concentrent donc sur le moment présent pour le vivre comme si c’était le dernier alors que les jeunes pensent au futur.
Selon la théorie de la réserve cognitive, la capacité de résistance de l’esprit de certains individus à des dommages du cerveau induits par la détérioration cérébrale est plus marquée que chez d’autres, grâce à une réserve cognitive plus importante. En effet certains facteurs protègent les personnes âgées contre ces troubles cognitifs tels qu’une plus grande capacité à utiliser un réseau neurocognitif donné, une plus grande capacité à modifier leurs stratégies cognitives via l’activation d’autres régions cérébrales plus efficaces . Des études scientifiques ont montré une différente activation cérébrale chez les participants jeunes et âgés pendant la réalisation de tâches de mémoire de travail et de mémoire à long terme identiques, qui représente une activation des régions cérébrales plus lente chez les personnes âgées que chez les jeunes.
Néanmoins grâce à une une plus grande capacité de réserve cognitive que d’autres, certaines personnes âgées subissent plus lentement des dommages dans le cerveau et y résistent.
Ceux qui ont une réserve cognitive plus importante ont de meilleures performances que ceux dont la réserve est minime lorsque la tâche est plus demandeuse en ressources cognitives. C’est pourquoi une grande réserve est importante pour faire face aux dommages neuropathologiques .
Avec l’âge , notre corps ainsi que notre mental changent et vieillissent . En effet plusieurs modifications et déficits apparaissent notamment dans notre système cognitif jusque parfois arrivés à un déclin cognitif.
Cependant pour y remédier afin de ralentir ou d’empêcher ce déclin plusieurs facteurs existent et y participent. Nous allons en citer quelques uns .
Tout d’abord avec l’âge, le cerveau passe plus de temps à analyser toutes les données et à faire un tri entre les données importantes et les moins importantes , c’est pourquoi les individus peuvent être entraînés à améliorer leurs performances cognitives comme la mémoire épisodique verbale, le raisonnement inductif, la vitesse de traitement,le processus de reconstruction épisodique , la capacité de sélection , etc . On peut notamment se servir de jeux d’entraînement cérébraux ludiques tels que les échecs, les mots-croisés, les puzzles pour faciliter ces performances.
De plus, certaines études ont montré que grâce à cet entraînement , la réalisation des activités de la vie de tous les jours a été facilitée ainsi que la réalisation de nombreuses taches , notamment la sélection des informations pertinentes , la vitesse de traitement des taches etc . Ainsi, l’entraînement cognitif semble être très efficace pour permettre la limitation du déclin cognitif avec l’âge et de réduire le risque de troubles cognitifs et le risque de maladies neurodégénératives comme la maladie d’ Alzheimer.
D’autres facteurs encore sont primordiaux tels qu’ essayer de pratiquer une activité physique régulière afin de faire travailler les neurones et renforcer les connexions ,manger sainement afin d’augmenter la puissance de la mémoire dans la vie de tous les jours, bien dormir favorise notamment la concentration la journée et facilite le bon fonctionnement de la mémoire. Avoir également un cercle social afin d’être entourer et de favoriser le travail cognitif.
Hajar Mzo